IL Y A MARCHER DANS SA VILLE après soulagement de partir loin.
Marcher comme enfoncer le pied au pied des immeubles poussés du dedans plus longs plus hauts plus partout plus même où avant c’était maisons.
Dans lenteur de déambulation, plaisir de dérouler le pied et l’autre aussi là où c’était que dessins en 3D de promoteur imitant le trait du crayon d’un homme traçant sur feuille blanche avant les ordinateurs.
Et avec le corps, depuis lui, vertical sur deux jambes, appréhender l’espace entre les façades hier en papier de deux immeubles paquebots qu’un escalier de béton avec petites lampes jolies bordant comme pour empêcher les coques des deux bateaux de taper l’une contre l’autre quand la mer énervée, agitée, s’il y avait la mer... à St Genis Pouilly.
Quand tout ce qu’on en savait avant en réponse à inquiétude et questions, quelle distance entre les balcons, était un chiffre avant « mètres » et ça ne nous parlait pas ne nous disait rien quand à la commission urbanisme on était assis en fond face au maire et à promoteurs et équipe.
Moteur on tourne et on regardait.
Mais six ans après, c’est le corps petit entre les deux façades qui comprend 5 ou 10 mètres c’est quoi la différence et aussi c’est haut comment et à côté des escaliers pour les handicapés ou juste les personnes âgées, un chemin en lacets / virages en épingle à cheveux, qu’importe que le nombre de pas doive être multiplié par mille, car c’était qu’une réponse théorique pour oui aux handicapés on y a pensé.
Marcher dans une ville rêvée sur plan et dérouler le pied dans la réalité. Densifiée, peuplée, agrémentée, ma ville, ne rien y reconnaître ou si peu et avec ses pieds sentir. Sentir le monde qui tourne sans les vôtres, sentir déjà un peu : avoir un pied dans la tombe.
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