Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
annetadame

annetadame

Ce blog est né de l'envie de partager mes états d'âme durant la promotion de mes deux derniers livres publiés, l'autodérision comme une arme... Aujourd'hui il est une porte entrouverte sur mon laboratoire d'écriture avec des textes issus directement de mon carnet du moment et qui trouveront place dans un livre en cours ou pas. Merci de votre passage.

Publié le par Anne Dejardin
Publié dans : #littérature, #photographie

Cette passion, d’où ça lui venait ? Pour qu’il en fasse un métier. Sa mère avait le vertige sur un tabouret. Son père, lui, c’était l’eau son élément. Toujours loin devant ou sous la vague. Être là et plus là, cela aurait pu définir le bonhomme. Avant qu’il achète le voilier et là il avait véritablement disparu. Alors non, pas de ses parents qu’il tenait son goût pour ça. Pas plus qu’il n’en avait reçu un pour son anniversaire. Il n’avait pas été initié par son père à le tenir à bout de bras lorsque la mer s’était retirée, sans emporter le vent. Et les fils s’emmêlant et le nez de l’oiseau se plantant d’un coup sec dans le sable dur, le bruit que ça faisait qui devait aller avec la peur que la chute l’ait endommagé, définitivement, et il fallait que le père démêle et tende à nouveau les bras au ciel pour qu’il remonte et vole. Il observait plutôt les autres, ceux qui en avaient reçu. Mais lui, non, il n’en avait jamais eu. Le journaliste venu l’interroger n’avait qu’à passer à une autre question. Le but était surtout de présenter l’expo, tout son travail actuel de photographe, des photos de parachutistes en plein ciel. C’est seulement plus tard en voyant cette photo qu’il avait compris. Ce qu’il voyait de sa chambre d’enfant chez ses grands parents, la villa en face avec son nom et c’était la seule vue qu’il avait. Et l’arrondi du haut de la fenêtre, un demi-cercle parfait, comme illustration du nom : Cerf-volant, à s’imprimer dans sa mémoire. C’était forme de parachute. Est-ce de là que ça lui était venu : prendre des cours de sauts et ensuite tout son travail photographique, photographier les parachutistes ? Est-ce qu’il aurait pu raconter cela au journaliste ? Est-ce que cela lui aurait suffi pour présenter l’expo ? Il aurait même pu lui proposer de lui montrer la photo… Est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Allez savoir.

 

écouter plutôt que lire

Mon intention :

Pour continuer mon travail Le nom qu’on leur a donné… Résidences secondaires d’une station balnéaire de la Manche. Une photo par jour, c’était sur ma page La vie en face ne vous déplaise | Facebook. J’avais volontairement laissé hors champ la villa. Parce que, avais-je écrit, « à regarder seulement la photo du nom de baptême, c’était comme regarder par le trou de la serrure et depuis ne rien voir, inventer, on pouvait ». C'est donc ce que je fais ici : pour chaque nom un bout de leur histoire dévoilé.

Commenter cet article
D
j'adore, la sensibilité, le questionnement, la sobriété des phrases, des mots
Répondre
A
Comme ce commentaire me touche ! Merci fort.

Je commande le livre

 

JE COMMANDE

 

 

 

 

JE COMMANDE

 

 

Articles récents

ON EN PARLE

"Pour les adeptes de l'auto-édition dérision !!!" Lectures Familiales

 

"Une bonne dose d'humour dynamise ce récit de vie. Dès le départ, on sent que l'auteure maîtrise bien le jeu de l'écriture. C'est très plaisant et on imagine facilement ce récit à l'oral devant un public" The eden of books

 

"J'ai aimé l'originalité de l'écriture, son énergie, sa fantaisie, la beauté des images et des descriptions (...) Sans oublier les pages d'autoanalyse où j'ai retrouvé des notations de comportements universels d'une grande finesse. Bravo à toi, Anne !" Lire la suite

 

"Avec son nouveau livre, l'auteure "d'une vie normale" vous replonge dans le torrent de la vie. partez avec elle dans l'eau vive, dans les remous, les cascades, l'eau paisible... Laissez-vous emporter par son esprit virevoltant regardant sa vie en face, mais aussi la vôtre, qui s'écoule irrésistiblement vers la mer où se destinent toutes les vies."

 

"J'ai lu ce livre d'une traite, beaucoup de fraîcheur, de sensibilité, d'humour et on s'y trouve aussi souvent qu'on est au seuil de la retraite. merci à l'auteure, ce sont des pages qui font du bien."

 

"Un livre très personnel écrit avec beaucoup de poésie et d'humour. La musique d'une partie de vie avec ses fausses notes, ses rythmes et ses accords."

 

Plus d'avis par ici

 

Hébergé par Overblog