Hier, j’ai mis mon troisième article sur Annetadame. C’est un truc étrange car je n’en ai aucun retour. Personne ne laisse de commentaire, je n’en ai qu’un seul !
Pourtant quand je lis les articles du blog de Thierry à ma façon rigoureuse et méthodique, c’est-à-dire en commençant par retourner en arrière jusqu’à celui que je n’ai pas encore lu et ensuite en suivant l’ordre chronologique de leur mise en ligne, j’ai toujours envie de dire que c’est beau ou simplement merci, mais le dire. Et justement le blog le permet. C’est rapide, voire instantané !
Pourquoi alors personne ne laisse-t-il de commentaire sur le mien ? Je n’aime pas la réponse qui me vient. Hop, dégage toi, direction la poubelle. Et surtout penser à la vider !
Alors qu’hier à la dernière page du livre que je lisais, page qui m’a prise par surprise et je pense qu’en une vie de lectrice assidue cela ne m’était jamais arrivé… Il faut dire que je n’avais pu m’empêcher de reprendre le livre que je venais de poser avec l’intention de le laisser pour l’endormissement du soir. Ce moment de basculement auquel je ne peux me résoudre seule, sans l’aide d’une présence amicale dont les livres m’ont de tout temps tenu lieu… Ce livre et ses quelques dernières pages auraient été parfaitement à leur affaire à l’heure du marchand de sable, mais j’avais eu beau tenter de me raisonner, j’avais fini par passer outre mes incitations à ne pas et je m’étais avec une double délectation (celle d’enjamber mes trop sages résolutions avec la sensation de croquer le fruit défendu) plongée dans ce livre, bien décidée à poursuivre ma lecture jusqu’au bout.
C’était le second livre d’une auteure que je ne connaissais pas et dont la découverte avait suscité en moi une admiration sans bornes et un constat : la littérature, c’est ça ! Mais en même temps m’était venue une interrogation : qui peut avoir envie de lire ça ?
Bref je lisais et je me délectais et beaucoup moins bientôt que le livre serait presque fini car il ne me restait que quelques pages dont je comptais bien savourer chaque mot. Tout à coup mon regard était arrivé en bas de la feuille et de l’autre côté il n’y avait plus rien. Au-delà de ce point… Je venais d’arriver à la fin et cet arrêt brutal et inattendu m’a été comme une trahison ! Il n’y avait eu aucune annonce de préparation comme une arrivée en gare ou un changement de voie et c’était presque trop tard pour les au revoir. Me restait l’envie de dire à l’auteure qu’elle était géniale et pourquoi ai-je pensé « presque meilleure qu’Annie Ernaux » ? Toujours ce vieux réflexe de classement scolaire si stupide. Mais cette envie n’était pas assez tenace pour seulement imaginer écrire une lettre et l’envoyer à son éditeur. « Folio », bien sûr, qui rend l’achat de livres abordable, mais avant cela il y avait eu « Chastel Buchet » et je ne le connaissais pas celui-là et j’ai eu l’idée de lui envoyer mon manuscrit, celui imprimé en trop, au cas où justement il y aurait eu un oubli, et que j’avais abandonné dans la chambre où personne ne dort, jeté sur le lit à l’abri de mes regards, puis j’ai pensé que cela me ferait repartir pour un tour dans le décompte des trois mois que je m’étais alloués avant de passer à la publication sur le net. J’aurais pu finir comme cela : avant de passer à l’autoédition, trouver toujours une nouvelle maison d’édition à laquelle je n’avais pas pensé envoyer mon manuscrit et y remédier et attendre trois mois et de trois mois en trois continuer à alimenter ce blog qui deviendrait pérenne et tant pis si personne ne le consultait du moment que je n’en étais pas informée puisqu’avant tout je voulais écrire, je devais écrire, je ne pouvais pas ne pas écrire…
Avec un blog, oui je reviens à nos moutons qui seront bien gardés, ah non c’est plutôt les vaches, veau, vaches, moutons, la cruche est brisée, pauvre Perrine, Perrette ou Perrine, c’est du pareil au même, avec un blog donc, Perrine ou moi, qu’importe, nous pouvons écrire et nos lecteurs peuvent aisément écrire « top » ou quelque chose d’aussi court s’ils ont aimé… Mais sur mon blog, ils ne le font pas ! Pas un commentaire, rien, nada !
Aurais-je donc besoin de retours ? Alors, ma petite Perrette, je vais te le dire, ce n’était pas bien malin d’y écrire à l’article précédent « Edition et contrepartie » à propos de ta détestation des commentaires que n’ont pas manqué de venir te faire les personnes bien intentionnées qui te connaissaient et qui avaient lu ton premier livre…
Et si ce blog était thérapeutique ? Perrine en voie de guérison ne fuira plus les commentaires…
Oh, j’y pense, vous allez y avoir droit un de ces jours à cet article ayant pour titre : « Vous écrivez ? C’est une sorte de thérapie, non ? »
Mais je m’égare, il me reste à vous inciter à laisser des commentaires sur mon blog où d’ailleurs je vous avais dans un élan altruiste proposé d’écrire vous aussi. Pour tous ceux qui n’ont pas testé les ateliers d’écriture de Madame Perrin, animatrice, qui grâce à des propositions ludiques et contraignantes détourne le mode de pensée habituel pour livrer la voie à l’imaginaire, à l’audace d’écrire, je vous en propose un avant-goût :
Prenez une feuille de brouillon et en vertical vous écrivez toutes les lettres de l’alphabet.
A…
B…
C…
Etc…
Ecrivez ainsi une liste d’adjectifs élogieux. 5 min d’écriture
Vous verrez que le C n’est pas simple et qu’il induit plutôt des adjectifs C…atastrophiques…
La proposition d’écriture est la suivante : …
Vous pensiez que j’allais vous la révéler ? Erreur ! Il s’agit d’écrire votre liste tout d’abord et sans connaître la suite évidemment.
Vous retrouverez donc la proposition d’écriture de Madame Perrin dans l’article suivant.
A la semaine prochaine !