Au départ je voulais plutôt lire de lui un roman. Parmi les titres, celui qui contient le mot « porte » entrée en poésie grâce à ce petit recueil et j’en suis toute esbaudie. Reconnaissante. Naissance. Naît sens. Bien sûr, nous y voilà !
Il a ouvert une porte, creusé une ouverture dans mon mur, celui qui me sépare de la poésie. Dès que, dans ce que je lis, le sens n’émerge pas dans l’immédiateté, mon mur protecteur s’érige. Rejet. Sens qui donne au monde la lumière m’est refusé ou alors donné en plusieurs possibles, à moi de choisir... Déboulent la panique et son fouillis sauvage, une fois l’étoile du sens, comme celle du berger, éteinte. Egarée, je rampe, les yeux crevés, affolée.
Dans ce recueil, mon attention est détournée et on m’offre qqch à quoi me raccrocher. Qu’importe qu’il s’agisse de brindilles insignifiantes ! Puisque le poète leur a donné sens, je peux avec des lenteurs d’insectes lire et relire ses poèmes, même si le sens rationnel et cartésien des faits dévoilés m’échappe. Demain j’écrirai à propos de l’auteur, de l’homme qui anime les rencontres littéraires de Carolles.