Je vais ouvrir ici une rubrique spéciale où je parlerai de mes coups de cœur de lectrice. Et oui, je n’aime qu’ADORER ! Sans mesure je suis et je le revendique. Mauvaise blogueuse aussi… En effet je ferais mieux de parler de chacune d’entre nous (auteures auto-éditées), d’acheter, de lire et de recommander pour être à mon tour recommandée. Ça marche comme ça, ça ne marche QUE comme ça, je les ai vues faire, toutes celles qui savent Y faire, acheter les ebooks de toutes celles qui passent sur leur propre page ou sur leur blog, lire et publier des recommandations, genre « c’est un coup de cœur, je viens de lire, n’hésitez pas, lisez-le ».
Hier, puisque j’avais compris la marche à suivre, je voulais le faire aussi. Acheter tous ces ebooks à 2€ et laisser des commentaires, des chroniques, des « j’aime »,… Moi aussi j’allais le faire. Je sentais que c’était possible. Parce qu’une personne sur trois écrit, semble-t-il. Si elle écrit, elle lit ! Forcément ! Elle est donc susceptible de ME lire… CQFD. Alors me direz-vous, les auteures auto-éditées, vous vous lisez entre vous ? Eh bien oui, en quoi est-ce méprisable ? Nous, tout ce qu’on veut, c’est être lues ! Et puisque nous sommes si nombreuses, c’est le rêve !
Ça, c’était hier. Sauf que depuis j’ai dormi sur mes bonnes résolutions et ce n’est jamais bon. C’est comme pour le brushing. Tout est à reprendre au lever ! Pire, je ne veux plus rien reprendre du tout. Je me lève avec une nouvelle idée en tête : me différencier de toutes les autres et ne parler que de mes coups de cœur. Parler de ce qui me fait VIBRER, des auteurs dont les textes m’envolent comme les publications du blog de Nicolas Houguet, mon dernier transport en date. De Vera Seret, qui a écrit « A l’instant-même où l’on bouge » qui a été lu 2300 fois sur monbestseller.com ! Oh, oui, parler de ce livre que j’ai découvert par hasard en essayant de comprendre à quoi servait d’écrire pour publier sur une plate-forme où n’importe qui peut lire votre livre sans débourser un centime. A part à être lu 2300 fois bien sûr, ce qui doit valoir son pesant de cacahuètes. Que dire de tous ces ebooks achetés et qui ne me sont même pas tombés des mains ? Et pour cause. C’eût été un moindre mal, mais à les lire sur mon téléphone portable si léger, ça ne risquait pas. Surtout ne rien en dire, ni ici ni ailleurs. Laisser ignorer à l’auteur que je l’ai lu…
Décidément je ne serai jamais politiquement correcte ! Un rêve auquel une partie de moi s’accroche pourtant. Catherine Choupin qui publie chez Librinova et est une experte en promotion a écrit à propos de mon livre « La vie en face… ne vous déplaise » qu’il s’agissait du portrait d’une grand-mère hors normes qui fait pourtant tout pour y rentrer. En plus d’être une auteure à l’écriture immaculée - à la lecture de laquelle je viens me désaltérer lorsque je finis déshydratée de trop de lectures d’ebooks inodores et insipides – Catherine Choupin a une formation de haut vol qui lui donne un regard vif et incisif. Son jugement sur « La vie en face… ne vous déplaise » sonnait juste et j’aurais pu accepter de porter cette étiquette adéquate. Et voilà qu’elle pourrait s’élargir suite à cette promotion que je m’impose pour faire connaître mon livre : une blogueuse hors normes qui fait pourtant tout pour y rentrer !
Une précision importante que je dois au zéro lecteur de mon blog : je déteste lire des ebooks. Je me force beaucoup, mais dès le départ, soit la première page, je sens que ça va être très difficile entre ce soi-disant livre et moi. Autre précision, qui n’est pas à négliger, je déteste toute contrainte. Je donne un exemple au hasard : l’obligation de lire des ebooks et de les commenter pour montrer que je m’intéresse aux autres. Eh bien je déteste cela ! J’ai envie de partir en courant. Même cuisiner me semble sur le coup une occupation attrayante, c’est dire ! Alors qu’en fait, je m’intéresse aux autres, je suis une fille pleine d’empathie, de compassion, au-delà du raisonnable. Mais m’obliger à faire un truc par intérêt, c’est pour moi vendre son âme au diable.
Donc si malgré tout ce que je viens de vous préciser, j’écris que j’adore la façon d’écrire de Nicolas Houguet[1], le livre de Vera Seret « A l’instant où l’on bouge »[2], la simili autobiographie de Corine Cetou[3] (alias Catherine Choupin), son livre « Plus personne ne se moquera de toi »[4] (incontournable pour tous ceux qui écrivent, à part Guillaume Musso et Marc Levy peut-être…), c’est vraiment que ce sont des coups de foudre que n’ont pu doucher ni ma hantise des contraintes ni ma sainte horreur des ebooks !
Ma mère m’a bien inculqué le fait de ne pas dire tout un tas de choses qu’il est important de surtout garder pour soi. Elle a juste oublié de m’interdire aussi de les écrire…
[1] https://www.amazon.fr/Nicolas-Houguet/e/B004MYROOU/ref=sr_ntt_srch_lnk_2?qid=1500279664&sr=1-2
http://www.nicolashouguet.com/
[2] Voici une auteure qui a un style et qui s’en sert. Une écriture proche de la poésie pure, riche en jeux sur les mots et les sonorités, pour servir une connaissance profonde d’un moment de déséquilibre dans la vie d’une femme en rupture d’elle-même. Un roman psychologique pointu qui décrit parfaitement le mal-être éprouvé par l’héroïne, mais qui n’est jamais déprimant, plutôt instructif et juste. Le parcours de cette jeune femme qui débouche vers une sorte de libération est passionnant avec de très belles citations vers la fin.